Le tombeau des Patriarches à Hébron, en Judée est identifié au site biblique de Machpéta. Cette grotte aurait été achetée par Abraham pour y enterrer sa femme Sarah ainsi que les autre membres de son clan: Isaac, Jacob et leurs épouses Rébecca et Léa. Hébron est aussi le lieu où David fut sacré roi d'Israël après avoir reçu la double onction du prophète Samuel.
C'est donc un haut lieu de foi et de pélérinage pour juifs, chrétiens et musulmans qui se réclament tous d'Abraham.
Le monument en lui-même consiste essentiellement en une enceinte en pierre datant d'Hérode le Grand. A l'intérieur, on y trouve une mosquée et une synagogue séparées par un mur. A l'époque des croisés, il y avait également une église.
Le tombeau de Rachel est un lieu de pélérinage majeur pour les Juifs et plus particulièrement pour les femmes ayant des difficultés à enfanter. Rachel, femme et favorite de Jacob patriarche d'Israël, mourut en couche en donnant naissance à son second fils Benjamin, dernier fils de Jacob. Le tombeau actuel est surmonté de onze pierres, chacune en mémoire des onze enfants de Jacob qui étaient vivants quand Rachel mourut.
Selon la Bible, Jacob érigea sur la tombe une stèle qui fut ensuite remplacée par un dôme avec quatre arches. Au XIX siècle une deuxième pièce a été ajoutée au monument d'origine.
Le site du tombeau de Rachel est également considéré comme un lieu saint pour les musulmans et les chrétiens. Il serait le site de la mosquée du premier muezzin de Mahomet et pour les chrétiens, il très proche du lieu de naissance de Jésus.
Situé sur le mont Sion à Jérusalem, le tombeau de David, lieu de pèlerinage vénéré par les juifs, est considéré d'après la tradition comme le lieu de sépulture de David, roi d'Israël. Le tombeau se situe au rez de chaussée d'un bâtiment dont fait partie le Cénacle.
En réalité, David fut enseveli sur la colline orientale de la ville avant d'être transféré plus tardivement sur le mont Sion.
Le dôme du Rocher est le troisième lieu saint des musulmans et haut lieu de pèlerinage après La Mecque et Médine. Cette mosquée aux proportions rigoureusement mathématiques, érigée à la demande d'un calife en 691 s'élève au centre le l'esplanade du temple à Jérusalemen. L'extérieur et l'intérieur de la coupole sont d'une grande harmonie. Certains vitraux polychromes remontent à Soliman le Magnifique.
Le Dôme du Rocher abrite "le banc de rocher" identifié par la tradition musulmane comme le lieu du voyage nocturne du Prophète puis de son ascension vers le ciel. Dans la tradition juive, le rocher correspond au mont Moriah, au sommet duquel Abraham avait lié Isaac pour le sacrifier.
L'église de St Pierre en Gallicante est bâtie sur le site où la tradition chrétienne fixe l'emplacement du palais de Caïphe. Son nom provient donc de l'épisode qui raconte comment Pierre a pleuré après le chant du coq ( gallus en latin) après avoir renié trois fois Jésus. En 1888, des fouilles mettent à jour les ruines d'un ancien monastère byzantin et d'une grotte qui selon la tradition aurait servi de cellule à Jésus dans l'attente de son procès. Les croisés avait construit à cet emplacement une petite église qui est aussi en ruine. Une nouvelle église de style néobyzantin est terminée en 1931. C'est une étape incontournable à votre pèlerinage en Terre Sainte.
L'église de l'Assomption ou abbaye de la Dormition est un monastère bénédictin se trouvant sur le mont Sion à Jérusalem. Il a été construit par des moines allemands au début du XX siècle pour rétablir une tradition monastique datant du V siècle. La tradition fait de ce lieu, à quelques pas du Cénacle, l'endoit où Marie serait entrée dans le sommeil éternel, ce que l'on appelle la Dormition. La crypte de l'église, vaste et obscure, contient un gisant rappelant le trépas de la Vierge.
Le Cénacle est un bâtiment à deux étages situé sur le mont Sion. La tradition y localise les évènements fondateurs de l'Eglise. C'est dans la "Chambre haute" dont parlent les Evangiles qu'auraient eu lieu la Cène, les apparitions de Jésus ressucité et la Pentecôte.
Le bâtiment actuel a été construit par les Franciscains au XIV siècle sur les ruines de la basilique de période byzantine. Ils en furent expulsés par les musulmans en 1447.
Le Cénacle est un lieu de pèlerinage également pour les juifs car ils y vénèrent de tombeau de David situé au rez-de-chaussée.
Ce sanctuaire à mi-chemin du mont des Oliviers, doit son nom ( le Seigneur a pleuré) au souvenir des larmes versées par Jésus sur la ville sainte ( Luc 19:41). Une chapelle dont la forme peut évoquer les larmes du Christ y a été bâtie en 1955. Des fouilles archéologiques dans ce lieu de pèlerinage ont mis à jour la présence d'une ancienne église du VII siècle, dédiée à sainte Anne, ainsi que les vestiges d'un monastère et de nombreuses tombes allant du XV av J.C au II apr. J.C.
L'église du Pater Noster est situé au mont des Oliviers. A l'origine, une basilique connue sous le nom d'Eleona ( qui signifie Mont des Oliviers en grec) avait été construite, par sainte Hélène, sur la grotte à laquelle on attachait le souvenir des enseignements de Jésus à ses disciples du "Notre Père" et sur les temps derniers. C'est le souvenir de l'enseignement du "Notre Père" qui supplanta les autres et ce nom du Pater est depuis attaché à ce lieu de pèlerinage.
De cette basilique et de celle qui a été consruite par la suite par les croisés, il ne reste plus de trace. Au XIX siècle, un Carmel y est construit. Sur les murs du cloître du monastère sont exposées les traductions du Notre Père en diverses langues.
Le jardin des Oliviers rappelle l'endroit appelé par l'évangile, Gethsémani et qui signifie "pressoir à huile". Jésus venait y prier avec ses disciples et c'est là que Judas qui le savait, conduisit ceux qui voulaient l'arrêter. Ce lieu fait mémoire du Jeudi saint, premier des trois jours du Triduum pascal marqué par le dernier repas partagé au Cénacle, par l'agonie de Jésus et son arrestation ici même. Un sanctuaire appelé la basilique de l'Agonie, a été constuit autour d'un banc de roche que l'on voit émerger devant le maître-autel et appelé le "rocher de l'Agonie". C'est ici que commence pour Jésus le long et douloureux chemin de la Passion. Cette halte est un temps fort de tout pèlerinage en Terre Sainte.
Capharnaüm ( le village de Nahum)compte parmi les lieux les plus emplématiques de la vie de Jésus. C'était un village de pêcheurs et d'agriculteurs situé sur la rive Nord-Ouest du lac de Tibériade. Son importance à l'époque d'Hérode justifiait une garnison et un poste de douane. Cette petite ville deviendra le point d'attache de Jésus et il y accomplira de nombreux miracles comme celui de la guérison de le belle-mère de Pierre.
A la suite d'un tremblement de terre en 746, la ville sera peu à peu abandonnée jusqu'à sa redécouverte en 1838. De vastes fouilles permettront entre autre de mettre à jour la maison de Pierre sur laquelle une église avait été constuite au Ve siècle ainsi qu'une imposante synagogue sous laquelle se trouve un mur de la synagogue du temps de Jésus.
S'il est un lieu durant un pèlerinage en Terre Sainte dans lequel Jésus reste vivant, c'est bien à Capharnaüm.
Haut lieu historique et spirituel de la chrétienté, le Saint-Sépulcre renferme selon la tradition le tombeau du Christ et le Golgotha. C'est assurément une des étapes majeures de tout pèlerinage en Terre Sainte. Dès le I siècle après J-C, le Golgotha se trouva englobé dans la cité et on y édifia un temple dédié à Vénus. En 325, des premières fouilles mirent au jour le saint Tombeau et sainte Hélène fit édifier un sanctuaire comprenant plusieurs édifices dont une vaste rotonde construite au dessus du tombeau. Le sanctuaire fut ensuite incendié à plusieurs reprises. La basilique actuelle fut construite au temps des croisés au dessus des édifices existants. Le Saint Sépulcre est sous la responsabilité des Grecs orthodoxes, des Latins ( franciscains) et des Arméniens.
Le Mont-Thabor s'élève à 588 m d'altitude au coeur de la Galilée. C'est un lieu de pèlerinage important pour les chrétiens puisque la Tradition y rattache l'évènement de la Transiguration de Jésus devant Pierre, Jacques et Jean. Des églises et monastères byzantins y furent construits entre le V et VI siècle mais tout fut détruit au VII siècle. Aujourd'hui le plateau au sommet est divisé entre les Grecs orthodoxes et les franciscains. Ces derniers y ont édifié un couvent et une hôtellerie. La basilique de la Transfiguration en pierres blanches date du début du XX siècle.
Le Mur ou Mur des Lamentations est une partie du mur de soutènement de l'esplanade du Temple de Jérusalem. Destiné à renforcer le flanc occidental du second Temple bâti au 1er siècle, il est appelé par les Juifs Mur occidental. Il est donc à ce titre le lieu le plus proche du Saint des Saints et considéré par le peuple juif comme l'endroit le plus saint pour la prière. Enseveli sous des décombres à partir de l'arrivée des musulmans au VII siècle, il ne redeviendra un lien de culte qu'à partir du XIV siècle avec l'arrivée des Ottomans. Lieu de pèlerinage par excellence pour les Juifs du monde entier, le Mur au fil du temps commença à devenir le symbole des aspirations nationalistes juives, ce qui attisa les tensions avec les Palestiniens pour lequels le Mur était aussi un bien religieux musulman au même titre que l'esplanade. De 1948 1967, les fidèles juifs furent interdits d'accès lorsque Jérusalem passa sous contrôle jordanien. La reprise de la ville et du Mur sera un des symboles marquants de la guerre des Six-jours. Le Mur symbolise à la fois la destruction et la restauration de l'Etat juif.