Les Juifs représentent 75% ( soit environ 6,8 millions) ) de la population en Israël. Derrière ce chiffre se cache une grande diversité. Les Juifs israëliens sont en grande majorité issus de la communauté séfarade présente depuis de longue date, des ashkénazes ( venant d'Europe Centrale et Orienale) ,  des rescapés de la Shoah ainsi que d'une importante minorité immigrée plus récemment d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient. Cependant des vagues d'immigration plus récentes ont continué à arriver en Israël venant d'Europe et de pays défavorisés; ainsi, plus d'un million de Russes s'y sont installés depuis 1989. Dans les années 90, 50 000 Juif éthiopiens sont arrivés en Israël grâce à l'organisation de deux ponts aériens entre les deux  pays. Cette communauté daterait de l'époque du roi Salomon.

Plus largement l'idée sioniste concrétisée par l'Etat d'Israël est que la citoyenneté israélienne est accordée à tout juif désireux de s'installer dans le pays.  

Grâce à de forts dénominateurs communs tel que la religion et la mémoire historique, la société juive a su aller au délà des tensions induites par cette diversité pour créer une véritable cohésion nationale.

Les Arabes représentent 21% (soit environ 1,93 millions) de la population. La majorité d'entre eux descendent des Arabes qui restèrent dans les frontières de l'Etat d'Israël après son indépendance ainsi que des Arabes palestiniens, originaires de la bande de Gaza et de Cisjorndanie, qui furent autorisés à immigrer en Israël.

Les Arabes musulmans  non édouins constituent environ 70 % de la population arabe israëlienne. Ils vivent en majorité dans le nord du pays et à Jérusalem-Est même s'ils sont aussi présents dans des villes du sud. Ils ne sont pas obligés de servir au sein de l'armée mais peuvent s'y porter volontaires.

Les chrétiens arabes  représentent environ 7 % de la population arabe israélienne et résident en grande partie dans le nord du pays à Haïfa et Jérusalem. Nazareth étant la plus grande ville arabe chrétienne en Israël. Ils sont majorittairement de rite melkite ( églises byzantines grecque-orthodoxe et grecque-catholique), une minorité est issue du rite latin ( église romaine). Les chrétiens sont actifs dans la vie économique mais également dans la vie politique et civile.

On appelle Bédouins, des nomades arabes vivant principalement dans les déserts d’Arabie, de Syrie, du Sinaï, du Sahara et du Néguev. Cette population d'environ 4 millions de personnes se distingue par ses dialectes, sa culture et sa structure sociale spécifiques. De nos jours, seuls environ 5% des Bédouins du Moyen-Orient sont encore nomades.

La société bédouine s’organise autour des liens du sang. Le clan regroupe tous les membres d’une même famille élargie. Au-delà, apparaît la notion de tribu dont la taille varie énormément, de quelques milliers d’individus à plusieurs centaines de milliers. Chaque clan ou tribu  reconnaît l’autorité d’un cheikh.. Celui-ci n’est pas un chef, mais plutôt un sage, dont les avis bénéficient d’une grande légitimité.

La culture matérielle des Bédouins est limitée. Leurs tentes sont leurs biens principaux et les animaux sont très importants pour leur mode de vie nomade. Les chameaux sont leur principal moyen de transport.

En Israël, le gouvernement tente de sédentariser ces populations présentes dans le Néguev (140 000 personnes originaires du Sinaï et d'Arabie Séoudite) et en  Galiléee  (60 000 personnes).  Les Bédouins servent dans l'armée israélienne  sur la base du volontariat à la différence des autres Arabes israéliens qui, le plus souvent (sauf les Druzes), n'effectuent pas de service militaire. Malgré cela, les Bédouins restent peu intégrés à la société israélienne et ont beaucoup de mal à y être acceptés pleinement.

Les Druzes appartiennent à un groupe religieux issu de l'islam et plus précisement du chiisme ismaélien. Les Druzes se revendiquent de la dernière religion révélée. Présents en Syrie et au Liban, ils seraient 122 000 en Israël vivant  au Nord du pays près de Haïfa et dans les hauteurs du Golan.  Les Druzes israéliens préfèrent être qualifiés d'ismaélites plutôt que de musulmans. Certains d'entre eux refusent même d'être identifiés à des Arabes. Ils forment une communauté à part mais sont relativement bien intégrés à la société israëlienne et effectuent  leur service militaire au sein de l'armée.